06 Chenonceau

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L'Avant-Cour et la Tour des Marques
En construisant Chenonceau sur le Cher au XVIe siècle, Thomas Bohier rase le château-fort et le Moulin Fortifié de la famille des Marques et n'en garde que le donjon :La Tour des Marques, qu'il transforme dans le goût Renaissance.
L'Avant-Cour reproduit le plan de l'ancien château médiéval délimité par les douves.
À côté de la tour, subsiste aussi le Puits orné d'une chimère et d'un aigle - emblème de la famille Marques -
En s'avançant vers le Château, construit sur les piles de l'ancien Moulin fortifié, on découvre la porte d'entrée monumentale. D'époque François Ier, en bois sculpté et peint, elle porte : à gauche, les armes de Thomas Bohier, à droite, celles de son épouse Katherine Briçonnet - les constructeurs de Chenonceau - surmontées de la salamandre de François Ier et de l'inscription "François, par la grâce de Dieu, Roi de France et Claude, Reine des Français".












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Arrivée au château
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Arrivée au château
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Douves; Jardin de Diane de Poitier (arr. pl.); chancellerie (gch.)
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Entrée du château












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Détail de la tour des Marques
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Le Cher
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Le cher
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Jardin de Catherine de Médicis












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Séverine & Sébastien
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Gargouille
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Entrée du château
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Détail de la façade du chateau
La Salle des Gardes
Dans cette pièce, à l'origine, se tenaient les homes d'armes chargés de la protection royale.
Les armes de Thomas Bohier ornent la Cheminée du XVIe siècle On retrouve sur la porte en chêne du XVIe siècle, sous les figures de leurs saints patrons (Sainte Catherine et Saint Thomas), la devise de Thomas Bohier et de Katerine Briçonnet les bâtisseurs de Chenonceau : "s'il vient à point, me sowiedra"  c'est-à-dire : "Si je parviens à construire Chenonceau, on se souviendra de moi".
Aux murs, une suite de tapisseries des Flandres du XVIe siècle représente des scènes de la vie de château, une demande en mariage, une chasse.
Les Coffres sont gothiques et Renaissance. Au XVIe siècle, ils contenaient l'argenterie, la vaisselle et les tapisseries avec lesquelles la Cour se déplaçait d'une demeure à l'autre.
Le plafond, à solives apparentes, porte les 2 "C" entrelacés de Catherine de Médicis. Au sol subsistent des vestiges d'une majolique du XVIe siècle.

La Chapelle
De la salle des Gardes, on pénètre dans la Chapelle par une porte surmontée d'une statue de la Vierge. Les vantaux de cette porte en chêne représentent le Christ et Saint Thomas et reprennent les paroles de l'Évangile selon Saint Jean "Avance ton doigt ici" "Tu es mon seigneur et mon Dieu".
Les vitraux modernes - 1954 - sont du maître-verrier Max Ingrand, les originaux ayant été détruits par un bombardement en 1944. Dans la Loggia à droite, une Vierge à l'Enfant en marbre de Carrare par Minuo da Fiesole.
Dominant la nef, la Tribune Royale d'où les reines assistaient à la messe porte la date de 1521.












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Sol de la Salle des Gardes (majolique du XVIe s.)
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La Chapelle
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La Chapelle
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La Chapelle
À droite de l'autel, une crédence ouvragée est ornée de la devise des Bohier. On peut encore lire sur les murs des Inscriptions laissées par les grades écossais de la Reine Marie Stuart : À droite, en entrant daté de 1543 "La colère de l'Homme n'accomplit pas la justice de Dieu" et de 1546 "Ne soyez pas vaincus par le Mal".
Aux murs des Peintures à sujet religieux: "La Vierge au voile bleu" par Il Sassoferreto, "Jésus prêchant devant Ferdinand et Isabelle" par Alonso Cano et "Saint Antoine de Padoue" par Murillo. "Assomption" par Jouvenet.
La chappelle a été sauvegardée durant la Révolution Française grâce à l'idée de la propriétaire de l'époque Madame Dupin d'en faire une réserve à bois.












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La Chapelle
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La Chapelle
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La Chapelle. "La Vierge au voile bleu" par Il Sassoferreto (dr.), "Jésus prêchant devant Ferdinand et Isabelle" par Alonso Cano (gch.)
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Séverine dans la Chapelle
Chambre de Diane de Poitiers
Cette pièce fut la chambre de la favorite du Roi Henri II, Diane de Poitiers1, à laquelle il avait fait don de Chenonceau. En 1559, à la mort d'Henri II, tué en combat singulier lors d'un tournoi par le Capitaine de ses gardes écossais Gabriel Montgomery, sa veuve Catherine de Médicis, se fit restituer Chenonceau par Diane et lui donna en échange Chaumont-sur-Loire.
La Cheminée de Jean Goujon, sculpteur français de l'École de Fontainebleau, porte (ainsi que le plafond à caissons) les initiales d'Henri II et de Catherine de Médicis, H et C qui entrelacées pouvaient former le D de Diane de Poitiers. Remarquez également sur la cheminée un portrait du XIXe siècle de Catherine de Médicis pas Sauvage.
Le lit à baldaquin est du début du XVIIe siècle et les fauteuils Henri II sont recouverts de cuir de Cordoue. Sur la magnifique table Renaissance en marqueterie, à côté du lit, un très beau bronze du XIXe siècle de la "Diane d'Anet" évoque le souvenir de la favorite royale.
Deux tapisseries des Flandres du XVIe siècle, aux dimensions considérables, représentent :
  • "Le Triomphe de la Force", montée sur un char tiré par deux lions, et environnée de scènes de l'Ancien Testament. Dans la bordure supérieure, la phrase latine se traduit par "Celui qui aime de tout son coeur les dons célestes, ne recule pas devant les actes que la Piété lui dicte ".
  • "Le Triomphe de la Charité", figurée sur un char, tenant dans sa main un coeur et montrant le soleil, entourée d'épisode bibliques. La devise latine se traduit ici par : "Celui qui montre un coeur fort dans les périls, reçoit à sa mort, comme récompense, le Salut".
À gauche de la fenêtre, "Vierge à l'Enfant" par Murillo. À droite de la cheminée, toile de l'École italienne du XVIIe siècle : "Le Christ dépouillé de ses vêtements", par Ribalta le maître de Ribera. Sous cette toile, une bibliothèque renferme les Archives de Chenonceau dont un exemplaire, exposé dans la vitrine, permet de reconnaître les signatures de Thomas Bohier et Diane de Poitiers.












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Chambre de Diane de Poitiers
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Chambre de Diane de Poitiers
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Chambre de Diane de Poitiers
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Chambre de Diane de Poitiers
Cabinet Vert
Cabinet de travail de Catherine de Médicis, devenue Régente du royaume à la mort de son époux le roi Henri II. Elle gouverna la France depuis cette pièce. Sur le plafond du XVIe siècle dans son état d'origine, on distingue les deux "C" entrelacés. La Tapisserie de Bruxelles du XVIe siècle dite "À l'Aristoloche", à la fois gothique et Renaissance, est exceptionnelle par sa couleur verte à l'origine ayant viré au bleu et par son thème, inspiré par la découverte des Amériques, leur faune et leur flore : faisans argentés du Pérou, ananas, orchidées, grenades, animaux et végétaux inconnus en Europe.
Entourant la porte, Deux Cabinet Italiens du XVIe siècle. Aux murs, une collection de peintures dont les plus importantes sont :
  • Tintoret "La Reine de Saba" et "Portrait d'un Doge"
  • Jordaens "Silène Ivre"
  • Golsius "Samson et le Lion"
  • Jouvenet "Jésus chassant les marchands du Temple"
  • Spranger "Scène Allégorique" peinte sur métal.
  • Véronèse "Étude de tête de femme"
  • Poussin "La Fuite en Egypte"
  • Van Dyck "L'Entant aux Fruits"












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Chambre de Diane de Poitiers
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Cabinet Vert
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Cabinet Vert; Tapisserie "À l'Aristoloche"
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Cabinet Vert; "La Reine de Saba"
La Librairie
De cette pièce qui était la librairie de Catherine de Médicis2, on découvre une magnifique vue sur le Cher et le Jardin de Diane. Le Plafond de 1525 en chêne à caissons, de style italien, avec de petites clefs pendantes, est un des premiers de ce type connu en France. Il porte les initiales des constructeurs du Château T.B.K pour Thomas Bohier et Katherine Briçonnet. Au dessus de la porte, "SainteFamille" par Andrea Del Sarto et de part et d'autre :
  • "Scènes de la vie de Saint Benoît" par Bassano
  • "Une Marthyre" par Le Corrège
  • "Heliodore" par Jouvenet
  • Deux médaillons "Hébé et Ganymède, les échansons des Dieux, enlevés vers l'Olympe" École Française du XVIIe siècle.












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Cabinet Vert; "Samson et le Lion"
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Cabinet Vert
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Cabinet Vert
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La Librairie
La Galerie
De la chambre de Diane de Poitiers, on rejoint La Galerie par un petit passage. En 1576, d'après les plans de Philibert de l'Orme, Catherine de Médicis fait construire une galerie sur le pont de Diane de Poitiers.
Longue de 60 mètres, large de 6 mètres, éclairée de 18 fenêtres, avec son sol carrelé de tuffeau et d'ardoise et son plafond à solives apparentes, c'est une magnifique salle de bal. Elle fut inaugurée en 1577 lors des fêtes données par Catherine de Médicis en l'honneur de son fils le Roi Henri III.
À chaque extrémité, deux très belles Cheminées renaissance, dont l'une n'est qu'un décor entourant la porte Sud qui mène à la rive gauche du Cher. Les médaillons sur les murs furent rajoutés au XVIIe siècle et représentent des personnages célèbres.
Durant la Première Guerre Mondiale, Monsieur Gaston Menier propriétaire de Chenonceau, fit aménager à ses frais, Un Hôpital dont les différents services occupaient toutes les salles du Château.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, de nombreuses personnes mirent à profit la situation privilégiée de la Galerie, dont la porte Sud donnait accès à la Zone Libre, alors que l'entrée du Château se trouvait en zone occupée.












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La Librairie; plafond de 1525
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La Librairie
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La Gallerie
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La Gallerie












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La Gallerie; fenêtre et médaillons (XVIIIe)
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La Gallerie; le Cher
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La Gallerie; le Cher
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La Gallerie; le sol (tuffeau et ardoise)












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La Gallerie
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La Gallerie; cheminée nord
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La Gallerie; cheminée sud
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La Gallerie; médaillons (XVIIIe)












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La Gallerie
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La Gallerie
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La Gallerie
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La Gallerie
Le Vestibule
Le vestibule est couvert d'une série de Voûtes d'ogives dont les clefs, décalées les unes par rapport aux autres, forment une ligne brisée. Les corbeilles sont ornées de feuillages, de roses, de têtes d'anges, de chimères et de cornes d'abondance.
Réalisé en 1515, c'est l'un des plus beaux exemples de la sculpture décorative de la Renaissance Française. À l'entrée, au dessus des portes, deux niches abritent des statues : dans l'une, Saint Jean-Baptiste, patron de Chenonceau ; dans l'autre, Madone italienne dans le goût de Lucca Della Robia. La table de chasse en marbre italien est Renaissance.
Au dessus de la porte d'entrée, un vitrail moderne - 1954 - par le maître-verrier Max Ingrand, représente la légende de Saint Hubert.












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Le Vestibule
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Le Vestibule
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Le Vestibule; Madone italienne
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Le Vestibule
Les Cuisines
Les cuisines de Chenonceau sont installées dans les énormes soubassements que forment les deux premières piles assises dans le lit du Cher.
L'Office est une salle basse aux deux voûtes sur croisées d'ogives. Sa cheminée du XVIe siècle est la plus grande du Château, à côté se trouve le four à pain.












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Le Vestibule
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Le Vestibule
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La Cuisine, l'Office
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La Cuisine, l'Office












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La Cuisine, l'Office; la Cheminée
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La Cuisine, l'Office; le four à pain
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La Cuisine, l'Office; le four et les moules à pain
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La Cuisine, l'Office
L'Office dessert à la fois :
  • La Salle à Manger réservée au personnel du chateau.
  • La Boucherie dans laquelle on voit encore les crochets pour suspendre le gibier et les billots pour le dépecer.
  • Le Garde-Manger.












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La Cuisine, la salle à manger
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La Cuisine, la salle à manger
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La Cuisine, la salle à manger
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La Cuisine, la boucherie












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La Cuisine, la boucherie
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La Cuisine, la boucherie
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La Cuisine, la boucherie
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La Cuisine, la boucherie












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La Cuisine, la boucherie
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La Cuisine, le garde manger
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La Cuisine, le garde manger
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La Cuisine, le garde manger
  • un Pont menant à la Cuisine proprement dite. En traversant d'une pile à l'autre, on aperçoit une plate-forme où accostaient les bateaux de ravitaillement (selon la légende, elle est appelée "Bain de Diane").
Les Cuisines Renaissance ont reçu pendant la Première Guerre Mondiale, un équipement moderne qu'imposait la transformation du Château en hôpital.












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La Cuisine, le garde manger
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La Cuisine, le garde manger
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La Cuisine, le pont
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La Cuisine, le pont












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La Cuisine
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La Cuisine
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La Cuisine
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La Cuisine
Chambre François Ier
Dans cette salle se trouve Une des plus belles Cheminées Renaissance. Sur le manteau, on retrouve la devise de Thomas Bohier - "S'il vient à point, me souviendra" - qui fait écho à ses armoiries au dessus de la porte.












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La Cuisine
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La Cuisine
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Chambre François Ier; cheminées Renaissance
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Chambre François Ier; cheminées Renaissance
Le mobilier se compose de trois crédences françaises du XVe siècle et d'un Cabinet Italien du XVIe siècle, exceptionnel par ses incrustations de nacre et d'ivoire gravé à la plume, cadeau de mariage fait à François II et Marie Stuart.
Au mur, portrait de Diane de Poitiers en Diane Chasseresse par Le Primatice, peintre de l'École de Fontainebleau. Le tableau fut peint à Chenonceau en 1556 ; son cadre porte les armes de Diane de Poitiers, duchesse d'Etampes. De part et d'autre, toiles de Mirevelt, Ravenstein, autoportrait par Van Dyck. À côté, un grand portrait de Gabrielle d'Estrées en Diane Chasseresse par Ambroise Dubois.












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Chambre François Ier
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Chambre François Ier; Cabinet Italien du XVIe siècle. "Les Trois Grâces" par Van Loo
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Chambre François Ier; Diane de Poitiers par Le Primatice
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Chambre François Ier; Gabrielle d'Estrées par Ambroise Dubois
Entourant la fenêtre "Archimède" par Zurbaran "Deux Évêques" École Allemande du XVIIe siècle.
À droite de la cheminée, "Les Trois Grâces" par Van Loo représentent Mesdemoiselles de Nesle. Trois soeurs, favorites successives du Roi Louis XV : Madame de Châteauroux, de Vintimille, de Mailly.












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Chambre François Ier; "Les Trois Grâces" par Van Loo
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Chambre François Ier
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Chambre François Ier; Le Cher et le Jardin de C. de Médicis
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Salon Louis XIV
Salon Louis XIV
En souvenir de la visite qu'il fit à Chenonceau le 14 juillet 1650 Louis XIV offrit bien plus tard à son oncle le Duc de Vendôme son Portrait par Rigaud - avec un extraordinaire Cadre par Lepautre, composé seulement de quatre énormes pièces de bois - ainsi que le mobilier recouvert de tapisseries d'Aubusson et une console de style Boulle.
Sur la Cheminée Renaissance, la Salamandre et l'Hermine évoquent le souvenir de François Ier et de la Reine Claude de France. Entourant le plafond à solives apparentes, la corniche porte les initiales des Bohier (T.B.K.)












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Salon Louis XIV
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Salon Louis XIV; Portrait de Louis XIV
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Salon Louis XIV; mobilier recouvert de tapisseries d'Aubusson et console de style Boulle.
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Salon Louis XIV; Cheminée Renaissance
Au dessus de la console, "L'Enfant Jésus et Saint Jean-Baptiste" par Rubens, acheté en 1889 à la vente de la Collection du Roi d'Espagne, Joseph Bonaparte, frère de Napoléon. Le salon offre en outre un bel ensemble de peintures du XVIIe siècle français :
  • Van Loo "Portrait du Roi Louis XV"
  • Nattier "Princesse de Rohan"
  • Netscher "Portrait de Chamillard, Ministre de Louis XIV"
  • Nattier "Princesse de Rohan", "Portrait d'Homme"
  • Ranc "Portrait de Philippe V Roi d'Espagne"
Également, un grand portrait de Samuel Bernard, banquier de Louis XIV par Mignard. Le richissime Samuel Bernard était aussi le père de Madame Dupin, dont le portrait par Nattier souligne la grâce et l'intelligence.
Louise Dupin (1706-1799), aïeule par alliance de George Sand, fut la propriétaire de Chenonceau au XVIIe siècle. Amie des Encyclopédistes, elle y reçut Voltaire, Rousseau3 , Montesquieu, Diderot, d'Alembert, Fontenelle et Bernardin de Saint-Pierre. Sa bonté et sa générosité épargnèrent à Chenonceau la destruction lors de la Révolution Française.












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Salon Louis XIV; Cheminée Renaissance
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Salon Louis XIV; "L'Enfant Jésus et Saint Jean-Baptiste" par Rubens. "Philippe V" par Ranc
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Salon Louis XIV; Portrait de Louis XV par Van Loo
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Salon Louis XIV
L'Escalier
Du vestibule, une Porte en Chêne du XVIe siècle donne accès à l'escalier. Ses vantaux sculptés représentent l'Ancienne Loi (sous la figure d'une femme aux yeux bandés, munie d'un livre et d'un bâton de pèlerin) et la Loi Nouvelle (au visage découvert et tenant une palme et un calice).
L'Escalier menant au premier étage est remarquable car c'est un des premiers escaliers droits - ou rampe sur rampe - construits en France sur le modèle italien. Il est couvert d'une voûte rampante à nervures se coupant à angle droit, les joints de rencontre sont ornés de clefs, les caissons sont ornés de clefs, les caissons sont décorés de figures humaines, de fruits et de fleurs (certains motifs furent martelés à la Révolution).
L'escalier à deux rampes est coupé d'un palier formant loggia à balustrade d'où l'on découvre la vue sur le Cher. Un très beau Médaillon ancien orne le départ de la seconde montée, il représente un buste de femme les cheveux épars.












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L'Escalier
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L'Escalier; porte en chêne (XVIe siècle) - Loi Nouvelle
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L'Escalier; porte en chêne (XVIe siècle) - Ancienne Loi
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L'Escalier
Vestibule de Catherine Briçonnet4
Le vestibule du premier Étage est pavé de petits carreaux de terre cuite timbrés d'une fleur de lys traversée par une dague. Le plafond est à solives apparentes. Au-dessus des portes, des Médaillons en Marbre, rapportés d'Italie par Catherine de Médicis, figurent des empereurs romains : Galba, Claude, Germanicus, Vitellius et Néron.
La Suite de six Tapisseries d'Audenarde du XVIIe siècle; représente des scènes de chasse d'après des cartons de Van der Meulen.












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Le Vestibule de Catherine Briçonnet
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Le Vestibule de Catherine Briçonnet
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Le Vestibule de Catherine Briçonnet
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Le balcon : la Tour des Marques et le jardin de Catherine de Médicis












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Le balcon : la Tour des Marques et le jardin de Catherine de Médicis
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Le balcon : la Tour des Marques et le jardin de Catherine de Médicis
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Le balcon : le jardin de Catherine de Médicis
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Le balcon : le jardin de Diane de Poitiers












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Le balcon : la Tour des Marques (gch.), l'Avant-Cour
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Le balcon : les douves, le jardin de Diane de Poitiers
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Le balcon : les douves
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Le balcon : Séverine et le jardin de Diane de Poitiers
Chambre des cinq Reines
Cette chambre est ainsi nommée en souvenir des deux filles et des trois belles-filles de Catherine de Médicis.
La Reine Margot épouse d'Henri IV), Élisabeth de France (épouse de Philippe II d'Espagne) ses filles et Marie Stuart (épouse de François II) Élisabeth d'Autriche (épouse de Charles IX), Louise de Lorraine (épouse d'Henri III) ses belles-filles.
Le plafond à caissons du XVIe siècle arbore les armoiries des Cinq Reines.
La cheminée est Renaissance.












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Chambre des cinq reines
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Chambre des cinq reines
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Chambre des cinq reines; Armoirie d'Henri IV (et de la Reine Margot son épouse)
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Chambre des cinq reines; Armoirie de Philippe II (et de Élisabeth de France son épouse)












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Chambre des cinq reines; Armoirie de Louise de Lorraine-Vaudémont
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Chambre des cinq reines; Armoirie de Élisabeth d'Autriche
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Chambre des cinq reines; Armoirie de Marie Stuart
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Chambre des cinq reines; cheminée Renaissance
Les murs sont tendus d'une Suite de Tapisseries des Flandres du XVIe siècle représentant : le siège de Troie et l'enlèvement d'Hélène, les Jeux du Cirque dans le Colisée et le couronnement du Roi David. Une autre tapisserie évoque un épisode de la vie de Samson.
Le Mobilier se compose d'un grand lit à baldaquin, de deux crédences gothiques surmontées de deux têtes de femmes en bois polychrome et d'un coffre de voyage clouté. Au murs :
  • Rubens "L'adoration des Mages" est une étude pour le grand tableau qui figure aujourd'hui au Musée du Prado.
  • Mignard "Portrai de la duchesse d'Olonne"
  •  Ecole Italienne du XVIIe siècle "Apollon chez Admète l'Argonaute".












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Chambre des cinq reines
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Chambre des cinq reines; siège de Troie (XVIe)
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Chambre des cinq reines; Le Roi David (XVIe)
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Chambre des cinq reines; La vie de Samson (XVIe)
Chambre de Catherine de Médicis
Cette chambre possède un beau Mobilier sculpté du XVIe siècle et s'orne d'un ensemble de Tapisseries des Flandres du XVIe siècle retraçant la vie de Samson. Elles sont remarquables par leurs bordures peuplées d'animaux symbolisant des proverbes et des fables, par exemple: celle de "l'Écrevisse et de l'Huître" ou "l'Habilité est supérieure à la Ruse".
La cheminée et le sol de tomettes sont Renaissance. À droite du lit "L'Éducation de l'Amour" par Le Corrège peinte sur bois, la National Gallery de Londres possédant une version peinte sur toile.












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Chambre des cinq reines
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Chambre des cinq reines
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Chambre de Catherine de Médicis
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Chambre de Catherine de Médicis












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Chambre de Catherine de Médicis
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Chambre de Catherine de Médicis
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Chambre de Catherine de Médicis
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Cabinet d'Estampes
Cabinet d'Estampes
Ces petits appartements ornés d'un plafond et d'une cheminée du XVIIIe siècle dans la première partie, du XVIe siècle dans la seconde, réunissent une Collection de Dessins et Gravures de Chenonceau qui s'étend de 1560 pour le plus ancien, jusqu'au XIXe siècle.












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Cabinet d'Estampes
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Cabinet d'Estampes
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Cabinet d'Estampes
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Cabinet d'Estampes; plafond XVIIIe












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Cabinet d'Estampes
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Cabinet d'Estampes
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Cabinet d'Estampes
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Cabinet d'Estampes
Chambre de César de Vendôme
Cette pièce rappelle le souvenir de César de Vendôme, fils du Roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, qui devint propriétaire de Chenonceau en 1624. À remarquer :
  • un très beau Plafond à solives apparentes que soutient une corniche décorée de canon
  • La Cheminée Renaissance fut peinte au XIXe siècle aux armes de Thomas Bohier.
  • La fenêtre ouvrant à l'Ouest est encadrée par Deux Caryatides de bois du XVIIe siècle.
  • Les murs sont tendus d'une suite de trois Tapisseries de Bruxelles du XVIIe siècle illustrant le mythe antique de Déméter et Perséphone. Le voyage de Déméter, Perséphone aux Enfers, Déméter donne les fruits aux Humains, Perséphone revient passer six mois par an sur la terre : symbole mythologique de l'alternance des saisons.
Les très belles bordures, typiques de Bruxelles, représentent des guirlandes de fruits et de fleurs sortant de cornes d'abondance.
Le lit à baldaquin et le mobilier de cette pièce sont du XVIe siècle. À gauche de la fenêtre : Murillo "Portrait de Saint Joseph".












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Cabinet d'Estampes
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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme












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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme












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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme
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Chambre de César de Vendôme
Chambre de Gabrielle d'Estrées
Cette chambre évoque le souvenir de Garielle d'Estrées, favorite du Roi Henri IV, et mère de son fils légitimé César de Vendôme. Le plafond à solives apparentes, le sol, la cheminée et le mobilier sont Renaissance. Près du lit à baldaquin, une Tapisserie des Flandres du XVIe siècle. Les trois autres murs sont tendus d'une très rare suite de Tapisseries dite "Les Mois Lucas":
  • Juin - le signe du Cancer, La tonte des moutons
  • Juillet - le signe du Lion, La chasse au faucon
  • Août - le signe de la Vierge, La paye des Moissonneurs
Leurs cartons sont dus à Lucas de Leyde ou Lucas van Nevele. Au dessus du cabinet, une toile de l'École Florentine du XVIIe siècle représente Sainte Cécile, patronne des musiciens. Au dessus de la porte, Francisco Ribalta "Enfant à l'Agneau".












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Chambre de Gabrielle d'Estrées
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Chambre de Gabrielle d'Estrées
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Chambre de Gabrielle d'Estrées; Le plafond à solives apparentes
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Chambre de Gabrielle d'Estrées












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Chambre de Gabrielle d'Estrées; Les Mois Lucas : Juin, La tonte des moutons
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Chambre de Gabrielle d'Estrées; Les Mois Lucas : Juillet, La chasse au faucon
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Chambre de Gabrielle d'Estrées; Les Mois Lucas : Août, La paye des Moissonneurs
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Escalier
Vestibule du Second Étage
Ce vestibule a gardé intactes les restaurations effectuées au XIXe siècle par l'architecte Roguet, disciple de Viollet le Duc. Remarquez la Tapisserie de Neuilly du XIXe siècle symbolisant le Cher, sur laquelle figure une gondole vénitienne qui fut réellement transportée à Chenonceau avec son gondolier par Madame Pelouze la propriétaire de l'époque. À droite de la tapisserie "le Château de Chenonceau" par Pierre Justin Ouvrié. Les deux crédences ainsi que le pavage du sol sont Renaissance.












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Escalier
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Escalier
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Escalier
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Le Vestibule du second Etage












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Le Vestibule du second Etage
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Le Vestibule du second Etage; le "Château de Chenonceau" par Pierre Justin Ouvrié.
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Le Vestibule du second Etage; la Tour des Marques, le jardin de C. de Médicis
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Le Vestibule du second Etage; la Tour des Marques
Chambre de Louise de Lorraine
Après l'assassinat de son époux le Roi Henri III par le moine Jacques Clément, le 1er août 1589, Louise de Lorraine se retire à Chenonceau dans le recueillement et la prière. Environnée de religieuses qui vivent au château comme dans un couvent, et toujours vêtue de blanc selon l'étiquette du deuil royal, elle sera surnommée "la Reine Blanche".
Autour du Plafond d'Origine, sa chambre a pu être reconstituée. Elle s'orne d'attributs de deuil larmes d'argent, codelières des veuves, couronnes d'épines et de la lettre grecque lambda initiale de Louise, entrelacée au H de Henri III.
L'atmosphère à la fois pieuse et funèbre de cette pièce est soulignée par le Christ à la couronne d'épines et la scène religieuse - peinture sur bois du XVIe siècle - qui orne la cheminée. Le mobilier est du XVIe siècle.












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Le Vestibule du second Etage; la Tour des Marques, l'Avant-Cour
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Le Vestibule du second Etage; l'Avant-Cour, le Jardin de D. de Poitiers
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Le Vestibule du second Etage; Séverine
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Chambre de Louise de Lorraine












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Chambre de Louise de Lorraine
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Chambre de Louise de Lorraine
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Chambre de Louise de Lorraine
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Chambre de Louise de Lorraine












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Chambre de Louise de Lorraine; plafond
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Chambre de Louise de Lorraine; mur
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L'audio-vidéo guide
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L'audio-vidéo guide
Les Jardins
En sortant du Château, on découvre les deux jardins qui l'encadrent.
À gauche, Le Jardin de Catherine de Médicis plus intime, avec un bassin central et depuis lequel on découvre la façade Ouest.












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Sébastien sur le balcon
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Sébastien
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Le jardin de C. de Médicis
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Le jardin de C. de Médicis












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Le jardin de C. de Médicis
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Le jardin de C. de Médicis
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Le château
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Séverine et Sébastien
À droite, Le jardin de Diane de Poitiers dont l'entrée est commandée par la maison du Régisseur : La Chancellerie, construite au XVIe siècle. En son centre se trouve un jet d'eau décrit par Jacques Androuet du Cerceau dans son livre « Les plus Excellents Bâtiments de France » (1576).
Ce jardin est protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées depuis lesquelles on a de beaux points de vue sur les parterres de fleurs et sur le Château.
La décoration florale des Jardins renouvelée au printemps et en été, nécessite la mise en place de 130 000 plants de fleurs cultivés sur le Domaine.
Bordant la Cour d'Honneur, Le Bâtiment des Dômes, du XVIe siècle, abritait autrefois les Écuries Royales et l'élevage de vers à soie introduit en France par Catherine de Médicis.












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Le château
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Le jardin de C. de Médicis
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Le jardin de Diane de Poitiers
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Le jardin de Diane de Poitiers
Jouxtant la grande allée de platanes, au centre de la charmille et faisant face aux caryatides, a été aménagé un labyrinthe planté de deux mille ifs dans l'esprit de l'époque de Catherine de Médicis d'après un plan italien de 1720.












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Le château
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Le château
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Caryades
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Séverine à l'entrée du Labyrinthe












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Le Labyrinthe
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Séverine au centre du Labyrinthe
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Petits animaux
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La Ferme
En outre, La Ferme du XVIe siècle et le Le Parc de 70 hectares sont également accessibles aux visiteurs.












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La Ferme
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La Ferme
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La Ferme
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La Ferme












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La Ferme
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La Ferme
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La Ferme
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La Ferme






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La Ferme
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La Ferme
1: Diane de Poitiers (1499-1566) : Épouse du grand sénéchal de France Louis de Brézé, duchesse de Valentinois, dame d'honneur de la reine, Diane allie à une beauté évoquée par de célèbres portraits, une intelligence et un sens des affaires également extrêmes. Ce dernier est servi par la passion qu'elle inspire au dauphin, le futur Henri II.
En 1547, Henri II lui offre Chenonceau, par le biais dans le droit fil de l'habileté de cour, celui d'une donation en mémoire des "grands et recommandables services" rendus par son époux à la Couronne. Mais Diane entend consolider son bien.
Sa gestion est un modèle d'exploitation. Premier temps : inventorier lieux et biens. Second temps : rendre Chenonceau rentable. S'entourant de conseillers administrateurs chevronnés, la duchesse prend tout en main. Troisième temps : faire de Chenonceau une perfection conforme à son appétit de gloire. Parallèlement aux travaux d'architecture extérieure et intérieure, elle dote Chenonceau de jardins parmi les plus spectaculaires et modernes de l'époque : plantés d'une multitude d'espèces et d'essences, ils ornent tout un jeu de parterres et d'allées de savante géométrie, rythmés de fontaines.

2: Catherine de Médicis (1519-1589) : Veuve de Henri II, mère de François II, Charles IX (pendant la minorité duquel elle assume la régence) et de Henri III, ambitieuse, autoritaire et d'une intelligence diabolique à la florentine, c'est elle qui conduit Chenonceau, son domaine et la vie que l'on y mène, à des sommets de faste, de fête et de rentabilité, au beau milieu des turbulences politiques que l'on sait. Poursuivant les travaux d'architecture et d'ornement, elle développe encore l'exploitation de sa devancière et rivale Diane de Poitiers. Agrandissant la magnanerie, et faisant filer la soie sur place, elle crée "le drap de la reine" tissé à Orléans. Elle augmente, notablement aussi, le revenu domanial en révisant les fermages, métairies, moulins, forêt et droits de châtellenie. Elle étend plus somptueusement encore les jardins. Elle importe en particulier des citronniers et des orangers, aménage à merveille l'équilibre de l'espace, des parterres, multiplie bosquets, grottes, fabriques et fontaines. Enfin, elle ordonnance l'art des fêtes, alors portées aux sommets du théâtral.

3: Jean-Jacques Rousseau, que Louise Dupin a pour secrétaire et précepteur de son fils, travaille ici à l'Emile et écrit notamment à propos de Chenonceau : "L'on s'amusait beaucoup en ce lieu, on y faisait bonne chère ; j'y devins gras come un moine. On y faisait de la musique, on y jouait la comédie. J'y composais une pièce en vers intitulée l'Allée de Sylvie du nom d'une allée du parc qui bordait le Cher."
Louise Dupin meurt à quatre-vingt treize ans, laissant à Chenonceau la mémoire du Siècle des Lumières avec ce brillant salon philosophique et littéraire.

4: Katherine Briçonnet (?-1526)
Avec elle, Chenonceau entre dans la vie de cour par une puissante voie. Épouse de Thomas Bohier, receveur général des Finances de Normandie, elle est fille et nièce des surintendants des Finances Guillaume Briçonnet et Jacques de Semblançay. C'est le monde des grands financiers du royaume, tous alliés en Touraine par le sang ou les intérêts. Sous la direction de Katherine, l'édifice, commencé en 1513, et le domaine entrent dans une première phase de véritable gestion. Elle prend les rênes et les tient ferme, par caractère, éducation et moyens.
Thomas Bohier meurt en 1524, Katherine, deux ans plus tard. Elle laisse un navire lancé, et bien lancé. Chenonceau passe à son fils, Antoine Bohier. Cependant, l'examen des comptes des trésoriers généraux sur ordre du roi taxe Antoine d'une amende colossale, commuée en donation : Chenonceau passe aux mains de François Ier. Ainsi, Chenonceau, propriété de la Couronne, devient désormais résidence royale.
Album created by album script from Marginal Hacks by Dave on Sun Jul 27 16:56:59 2008