2015-12-29 Petit tour au Périgord

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Sarlat-la-Canéda

Un décor de film au coeur du Périgord noirs. Les ruelles médiévales, les hôtels gothiques ou Renaissance de Sarlat-la-Canéda sont, en effet, terriblement photogéniques et de nombreux films y ont été tournés. Il suffit de faire le tour de la magnifique vieille ville (elle est vraiment très très belle) pour comprendre les raisons de cet engouement. Mais Sarlat n'est pas seulement un décor :on y vit, et même très bien ; ne manquez pas le célèbre marché ; ni les délicieuses pomme de terre... à la salardaise.
Les origines de Sarlat sont à chercher du côté du bas latin, certainement serrum, la "colline", suivi de latum, "large". Le bourg de La Canéda a été rattaché à Sarlat par la suite. La Canéda vient du latin canetum, "lieu planté de roseaux", "roseau" se disant canet en occitan.
9 707 Sarladais. Le plus célèbre d'entre eux demeure sans conteste Etienne de La Boétie, ami de Michel de Montaigne auquel il légua la totalité de sa bibliothèque. Un autre personnage sarladais, connu sous le surnom de Fournier-Sarlovèze, inspira le film Duellistes au réalisateur Ridley Scott.

De l'abbaye à l'évêché - Sarlat s'est développé autour d'une abbaye bénédictine fondée à la fin du 8e s. qui reçoit sous Charlemagne les reliques de saint Sacerdos, évêque de Limoges, et de sa mère, sainte Mondane. En 1299, la signature par la commune, labbaye et le roi, d'un acte d'affranchissement, "le livre de la paix", permet à la cité de s'émanciper de la tutelle religieuse : elle est désormais administrée par les consuls. En 1317, le pape Jean XXII, partageant l'évêché de Périgueux, proclame Sarlat siège épiscopal d'un territoire dont les limites s'étendent bien au-delà du Sarladais. L'abbatiale devient cathédrale.
L'âge d'or de Sarlat - Au 13e s. et au début du 14e, elle devient une ville de foires et de marchés prospère, mais la guere de Cent Ans la ruine, la laissant exsangue et dépeuplée. Pour la remercier de sa fidélité et d eson âpre défense contre les Anglais (auxquels elle avait été cependant cédée par le traité de Brétigny en 1360), le roi Charles VII lui accorde de nombreux privilèges , dont l'attribution de nouveaux revenus et l'exemption de certaines taxes. Les sarladais reconstruisent leur ville et, entre 1450 et 1500, édifient la plupart des hôtels qui font aujourd'hui la fierté de Sarlat. Les magistrats, les clercs, l'évêque et les dignitaires du chapitre, les marchands forment une bourgeoisie aisée et importante à laquelle se mêlent des hommes de lettres comme Etienne de La bpétie. La Contre Réforme, alors dominée par une noblesse de robe marque la ville : couvents (clarisses, récollets...), chapelles, hôpitaux se multiplient ; la cathédrale est achevée. Seule la disparition des remparts trouble la ville à la fin de l'Ancien Régime.

Se promener : Sarlat a été coupé en deux par la "Traverse" (ou rue de la République), artère percé au 19e s. qui sépare le quartier Ouest plus populaire et le quartier Est plus aristocratique. Les maison frappent par leur architecture : les cours intérieures, l'appareillage et la qualité de leurs pierres de taille choisies dans un beau calcaire ocre blond. La plupart ont été surélevées au cours des siècles et présentent un rez-de-chaussée médiéval, un étage gothique rayonnant ou Renaissance, des faîtages et des lanternons classiques et une couverture de lauzes.
Commençons la visite du vieux quartier place du Peyrou.
Cathédrale Saint-Sacerdos Une église St-Sacerdos avait été construite à cet emplacement au 12e s. En 1504, l'évêque Armand de Gontaut-Biron entreprend la démolition de l'édifice pour reconstruire une cathédrale plus importante. Mais il quitte Sarlat en 1519, et les travaux sont abandonnés pendant plus d'un siècle. L'église actuelle, élevée aux 16e et 17e s., a conservé la base romane de la tour de façade qui présente deux premiers étages à rcatures aveugles et à baies ouvertes. Le troisième étage est une adjonction du 17e s. L'intérieur frappe surtout par ses heureuses proportions et son élévation. La vaste nef voûtée d'ogives prolonge un chœur à cinq pans pourvu d'un déambulatoire. Parmi le mobilier de l'église on remarque une tribune supportant des orgues de Lépine (célèbre facteur d'orgues du 18e s.).

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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Sur la même place Construite en 1525 par Antoine de La Boétie, ele a vu naître Etienne de La Boétie. Au rez-de-chaussée s'ouvre le passage Henri-de-Ségogne, amenagé entre l'hôtel de Maleville et la maison de La Boétie qui permet de "trabouler" à la lyonnaise en passant successivement sour un arc, dans un couloir, puis sous une voûte.
Hôtel de Maleville Ce bâtiment accueille actuellement l'Office de tourisme. Il est aussi connu sous le nom d'Hôtel de Vienne, pour avoir appartenu d'abbord à Jean de Vienne, Sarladais né dans une famille pauvre en 1557, qui après une ascension sociale remarquable devint surintendant des Finances d'Henri IV. Plus tard, cet hôtel fut racheté par la famille de Malleville, dont Jacques de Malleville participa à la rédaction du Code civil. Il fut agencé au milieu du 16e s. en résidence noble à partir de trois maisons plus anciennes et de styles différents. Le pavillon central, très haut et étroit, qui fait office de tour, est précédé d'une terrasse sous laquelle s'ouvre l'arc de la porte d'entrée surmonté de médaillons représentant Henri IV et Marie de Médicis. Il est soudé à l'aile gauche par un pan coupé flanqué d'une tourelle en encorbellement. L'aile droite sur la place de la Liberté se termine par un pignon Renaissance.
"Trabouler" à nouveau, par le passage couvert s'ouvrant à gauche de la porte d'entré. Gagner la rue des Consuls par la rue Albéric-Cahuet.

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Hôtel de Vienne
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Place du Marché aux Oies de Sarlat
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Hôtel de plamon, Sarlat
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Hôtel de plamon, Sarlat

Place du Marché-aux-Oies Lors du marché du samedi, de décembre à mars, cette place est réservée aux négociations concernant les oies. Elle offre un beau décor architectural de tourelles, clochetons et escaliers d'encoignure, et une sculpture contemporaine dédiée au fameux volatile.
Hôtel Planmon Appartenant à une famille de drapiers, les Selves de Plamon, dont le nom apparaît encore sur l'écu du fronton triangulaire du premier portail, ce groupe de bâtiments construits à différentes époques présente l'ensemble des styles qui se sont succédé à Sarlat : le rez-de-chaussée du 14e s. s'ouvre par deux grandes arcades ogivales ; au premier étage, les trois baies sont ornées d'un remplage gothique rayonnant. Les fenêtres à meneaux du deuxième étage sont postérieures (15e s.). À gauche de ce bâtiment de plus en plus petites vers le haut de façon à dessiner une ligne de fuite. Au tournant de la rue répond un balcon arrondi, en avancée, posé sur une magnifique trompe (petite voûte). Se retourner pour admirer l'imposant clocher de l'ancienne église Sainte-Marie.
Place de la Liberté Place centrale de Sarlat où les terrasses de café sont très animées, elle est bordée à l'Est par l'hôtel de ville du 17e s., et au Nord par l'ancienne église Ste-Marie, ou "l'église du marché", dont le chœur a été démolie au 19e s.
Quitter la place de la Liberté par la rue de la Salamandre.
Hôtel de Grézel Occupé par le restaurant Gueule et Gosier et édifié à la fin du 15e s., il présente une façade à colombages à laquelle est accolée une tour noble à la belle porte en accolade de style gothique flamboyant. Plus bas, remarquez sur plusieurs toitures le beau montage des lauzes épousant parfaitement l'évasement du bas du toit, témoignant de la maîtrise des charpentiers et des couvreurs.
S'avancer dans la rue du Présidial, puis la rue Landry pour apercevoir la tour du Présidial (17e s.), ancien siège de la justice royale.

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Marché couvert, Eglise Sainte Marie de Sarlat
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Eglise Sainte Marie de Sarlat
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Eglise Sainte Marie de Sarlat
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Hôtel de Grézel, Sarlat

S'avancer dans la rue du Présidial, puis la rue Landry pour apercevoir la tour du Présidial (17e s.), ancien siège de la justice royale.
Revenir sur ces pas.
Au coin de l'impasse où se trouve l'ancien relais de poste et de la rue d'Albusse, se dresse l'hôtel de Génis, édifice sobre et massif du 15e s., dont l'étage en encorbellement est supporté par sept corbeaux de pierre.
Descendre la rue Sylvain-Cavaillez, et pénétrer en face dans le jardin.
De ce jardin, ancien cimetière de l'abbaye, belle vue sur le chevet de la cathédrale et les différentes cours. il est surplombé par un édifice énigmatique.

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Tour du présidial, Sarlat
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Hôtel de Génis, Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat
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Cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat

Lanterne des morts Cette tour cylindrique de la fin du 12e s., surmontée d'un cône terminal décoré de quatre bandeaux, compte deux salles. L'une au rez-de-chaussée, couverte d'une voûte bombée supportée par six arcs d'ogives et l'autre dans la partie conique qui était innaccessible à un homme, énigme que nul Sherlock Holmes local n'a su encore résoudre.

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Lanterne des morts, Sarlat
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Lanterne des morts, Sarlat
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Domme

Des rues qui dévalent la pente vers le Sud, une falaise qui surplombe la vallée de la Dordogne au Nord : Domme, surnommée par les inconditionels l'"Acropole du Périgord", ne ressemble en rien aux autres bastides de la région. C'est pourtant l'une des plus attirantes avec ses allées décorées avec soin qui, le printemps venu, fleurent bon la rose et le géranium.
Deux hypothèses se partagent l'explication du nom : pour la première, Domme viendrait du mot gaulois duma, la "montagne" ; pour la seconde, du mot latin doma, désignant un "toit en terrasse". Quoi qu'il en soit, Domme évoque la hauteur.
De tous les artistes qui vinrent chercher en ce lieu l'inspiration, Henry Miller fus sans doute le plus impressionné, qualifiant le site d'"approximation la plus voisine du paradis". Les 987 Dommois sont donc les voisins les plus proches de l'Éden...
Une bastide royale - Le site de Domme semblait l'emplacement idéal pour contrecarrer les velléités d'expansion anglo-gasconnes. Aussi, Philippe le Hardi décide-t-il, en 1283, de fonder une nouvelle bastide royale pour surveiller la vallée de la Dordogne. La bastide se voit, dès sa création, attribuer des privilèges considérables, comme celui de battre sa propre monnaie. Domme joue un rôle important lors des guerres franco-anglaises, devenant le siège de la sénéchaussée de Périgord-Quercy dès le 14e s. Au 17e s., la bastide connaît une grande prospérité grâce, notamment, à la qualité de son vignoble, à ses marchés et au commerce fluvial.
Ruse et varappe - Tandis que les troubles de la Réforme mettent la France à feu et à sang, Domme résiste vaillamment aux huguenots qui écument le Périgord. En 1588, la bastide tombe, par la ruse : Geoffroi de Vivans, fameux capitaine protestant, grimpe avec une trentaine d'hommes le long des rochers de la Barre, endroit si abrupt qu'il n'est pas fortifié. Les soldats pénètrent dans la ville et, par un concert assordissant de trompes et tambours, réveillent la population qui, encore tout ensommeillée, laisse les assaillants ouvrir les portes au gros de la troupe. Les succès grandissants des catholiques l'obligeront à plier bagage et à vendre la bastide, non sans laisser quelques ruines, en 1592.

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Vallée de la Dordogne, Domme
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Vallée de la Dordogne, Domme
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Eglise de Domme
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Domme
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Place de la Halle, Domme
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Vallée de la Dordogne, Domme
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Vallée de la Dordogne, Domme
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Vallée de la Dordogne, Domme
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Vallée de la Dordogne, Domme
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Vallée de la Dordogne, Domme
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Belvédère, Domme
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Porte des templiers, Domme
     
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Porte des templiers, Domme
     
 
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Château de la Malartrie, Vezac
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Château de la Malartrie, Vezac
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Vezac
Castelnaud

À la confluence des vallées du Céou et de la Dordogne, la forteresse de Castelnaud fait face au château de Beynac. Dans ce site admirable, loin des luttes incessantes qui ponctuèrent le Moyen Âge, elle coule désormais des jours heureux et nous avec elle.
Castelnaud, le "nouveau château", provient de termes simples : castrum, qui donna par la suite castèl en occitant, et nau, de nou : "nouveau".
C'est en 1973 que la petite commune de Castelnau-et-Fayrac fusionne avec celle de La Chapelle-Péchaud. Elle rassemble aujourd'hui 426 Castelnaudéziens.
Une litanie d'occupants - Ayant embrassé la foi cathare, les premiers occupants sont chassés par Simon de Montfort en 1214. Un demi-siècle plus tard, la château passe entre les mains des Anglais : Saint Louis le cède au roi d'Angleterre Henri III. Pendant la guerre de Cent Ans, alors que le château de Beynac, tout proche, reste fidèle à la fleur de lys, celui de Castelnaud change de mains, tantôt anglais, par l'entremise de Nompar de Caumont, seigneur du lieu, tantôt français. Charkes VII reprend la forteresse en 1442, chassant définitivement les anglais. Transformé en carrière de pierre au 19e s., il sert encore d'abri à quelques résistants lors de la Seconde Guerre mondiale

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Château de Castelnaud
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Château de Castelnaud
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Château de Castelnaud
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Château de Castelnaud
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Château de Castelnaud
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Château de Castelnaud
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Castelnaud
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Castelnaud
     
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Eglise de Castelnaud
     
Beynac-et-Cazenac

Accroché à l'une des somptueuses falaises de la vallée de la Dordogne, ce village est classé parmi les plus beaux de France. Des ruelles pavées du bourg au vaste panorama qui embrasse les châteaux de Marqueyssac, Fayrac ou des Milandes, le site est enchanteur.
Il semblerait que Beynac provienne d'un nom de personne d'origine germanique, Baginus. Il en va de même pour Cazenac, ancien Casnac, qui provient de Cassinus.
C'est à Beynac que vécut O'Galop, premier dessinateur du Bibendum Michelin. Parmi les habitants, on compte 506 Beynacois.
Une redoutable place forte - Au Moyen Âge, Beynac constitue avec Biron, Bourdeilles et Mareuil, l'une des quatre baronnies du Périgord. Pris par Richard Cœur de Lion, le château est confié au sinistre Mercadier, capitaine d'armes dont les bandes pi1lent la région pour le compte de l'Angleterre. En 1214, Simon de Montfort, le champion de 1a croisade contre l'hérésie cathare, après s'être emparé du château avec sa délicatesse coutumière, commence son démantèlement. Le seigneur de Beynac reconstruit l'édifice tel qu'il nous est parvenu. Au cours de 1a guerre de Cent Ans, la Dordogne marque la limite des influences anglaises et françaises : Beynac, aux mains des Anglais en 1360, puis des Français en 1368, et Castelnaud, sous domination anglaise, échangent escarmouches et coups de main. La paix retrouvée, la forteresse continue de veiller sur le bourg.

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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Vallée de la Dordogne, Beynac et Cazenac
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Vallée de la Dordogne, Beynac et Cazenac
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Château de Castelnaud
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Vallée de la Dordogne, Beynac et Cazenac
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Vallée de la Dordogne, Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
 
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Château de Beynac, Beynac et Cazenac
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Église monastique de Trémolat

Dans l'Europe médiévale, d'innombrables chemins drainent la foule des pélerins vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Depuis l'abbaye de Vézelay en Bourgogne, un de ces itinéraires conduit à l'abbaye de Saint-Martin-de-Limoges et traverse ensuite le Périgord au confluent de la Vézère et de la Dordogne jusqu'à l'abbaye de Cadouin et au monastère de Saint-Avit-Sénieur. Sur ce chemin, à hauteur du Bugue, d'autres routes s'offrent aux visiteurs curieux d'art romant. Il de remonter la vallée de la Vézère pour découvrir tour à tour l'église forteresse de Tayac-les-Eyzies, puis au bord de la rivière, sur le site d'une ancienne villa gallo-romaine, la petite église de Saint-Léon-sur-Vézère. Plus loin en pleine forêt, à l'écart de la vallée, surgit l'église de Saint-Amand-de-Coly où s'exprime toute la puissance de l'architecture romane. En descendant depuis Bugue la vallée de la Vézère jusqu'à la Dordogne, on arrive à Limeuil et à la chapelle Saint-Martin édifiée à l'écart du village au milieu d'un cimetière. De Limeuil, on se rend à Paunat dont l'église témoigne de plusieurs siécles de conflit sur les terres d'Aquitaine, puis à Trémolat, renomméée pour sa vaste église à file de coupoles.
En Périgord, l'architcture romane est marqué par des influences variées : Auvergne, Saintonge, Espagne. Elle obéit souvent à des règles d'austérité renforcée dans bien des cas par l'existence de fortifications. Nombre de ces églises ont des caractéristiques assez permanentes : voûtement à coupole; nef unique; plan simplifié à l'extrème; élévations dépouillées et nues; voûte parfois aussi aériennes que le deviendront plus tard les voûtes gotiques; matériaux bien traités et appareillés avec minutie. Chaque site de ce circuit est une étape dans l'histoire du Périgord et de son peuplement, depuis les premiers temps du christianisme jusqu'aux XIIIE siécle, quand la forêt abritait des ermites et des moines en quête de grande solitudes.

La formation des cingles Depuis sa source dans le Massif du Sancy et jusqu'à l'estuaire de la Gironde, l'eau de la Dordogne cherche à rejoindre la mer le plus rapidement possible. Le parcours d'une goutte d'eau n'est pas de tout repos, ballotée dans le secteur des singles, elle alterne entre les zones rapides et les zones calmes de la rivière, voici son parcours.
Les rives concaves Le courant est rapide, la goutte d'eau percute la rive et érode la roche, c'est la formation des falaises. La rivière engendre deux types d'érosion :
- l'érosion verticale, c'est le creusement de la rivière
- l'altération mécanique de la roche. Le calcaire est enlevé de la falaise par frottement de l'eau.
Les rives convexes Le courant est plus lent, la goutte d'eau ralentit et dépose des alluvions fertiles sur la rive, c'est la formation de la plaine alluviale ou lobe de méandre.
Le cingle de Trémolat bénéficie de nombreuses mesures de protection de la faune et de la flore, il est également classé depuis 1985 au titre des "sites d'intérêt paysager" par décret du Conseil d'État. Le paysage, façonné par la rivière, est délimité par le coteau abrupt de Rocamadou sous vos pieds et la vaste plaine alluviale de Calès devant vous.

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Eglise monastique de Trémolat
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Le cingle de Trémolat
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Le cingle de Trémolat
Album créé par album depuis MarginalHacks par David Madison on Tue Jul 26 21:10:34 2016