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Le rétiaire (Retiarius pluriel retiarii, littéralement,
"combattant au filet" en latin) était un des types de
gladiateurs romains qui combattaient avec des équipements un peu
analogues à ceux d'un pêcheur: un filet plombé (rete en
latin, d'où le nom de rétiaire), un trident (fuscina ou
tridens) et un poignard (pugio). Le rétiaire
combattait avec une protection légère: une protection au niveau du
bras (manica) et une au niveau de l'épaule (galerus
ou spongia). Généralement, il portait comme unique vêtement
un pagne (subligaculum) maintenu par une large ceinture
(balteus) ou une tunique courte avec un léger rembourrage.
Il ne portait ni chaussures ni protection sur la tête.
Le rétiaire était régulièrement opposé au secutor (Voir
photo 69) fortement armé.
Le rétiaire compensait son manque d'équipements de protection par
sa vitesse et son agilité à éviter les attaques de son adversaire
et attendre l'occasion de l'attaque. Il tentait d'abord de jeter
son filet sur son rival. Si cela réussissait, il l'attaquait avec
son trident tandis que son adversaire était empêtré dans le filet.
Une autre tactique consistait à emmêler les armes de son
adversaire dans son filet et à les tirer hors de sa portée,
laissant l'adversaire sans défense. Si le filet manquait le
secutor (Voir photo 69) ou si
ce dernier réussissait à s'en débarrasser, le rétiaire
abandonnait généralement son arme mais il pouvait aussi essayer de
la récupérer pour un second lancer. Habituellement, le rétiaire
finissait son combat avec son trident et son poignard. Son trident,
haut comme lui, permettait au gladiateur de porter des coups
rapides et de tenir son adversaire à distance. Il s'agissait d'une
arme puissante, capable d'infliger des blessures profondes à un
crâne ou un membre non protégé. Le poignard était l'arme finale de
sauvegarde du rétiaire au cas où il perdait son trident. Il était
réservé au combat rapproché ou comme moyen rapide d'achever le
combat. Dans certains combats, un seul rétiaire faisait face à
deux secutores (Voir photo 69)
simultanément. Dans ce cas, le rétiaire légèrement armé était
placé sur une plate-forme et disposait de pierres pour repousser
ses attaquants.
Les rétiaires sont apparus pour la première fois dans l'arène au
cours du Ier siècle après JC et sont devenus l'attraction de référence
au 2e et 3e siècles. L'absence de protection et le recours à des
tactiques d'évitement lors des combats avaient fait des rétiaires la
tranche la plus basse (et la plus efféminée) d'une classe déjà très
méprisée. Des passages de l'œuvre de Juvénal, Sénèque et Suétone
suggèrent que les rétiaires qui combattaient en tunique (retiarii
tunicati) n'étaient pas considérés comme des vrais combattants
mais comme des clowns. Néanmoins, des œuvres d'art romain, des
graffitis, des gravures tombales montrent qu'ils avaient, apparemment,
la réputation de combattants qualifiés et appréciés.
Ses opposants étaient le Mirmillon (Voir
photo 09) ou le Secutor (Voir
photo 69). L'opposition du
rétiaire contre le Mirmillon (Voir
photo 09) composait une mise en
scène où l'humble pêcheur, équipé de son filet et de son trident, fait
surgir un monstre marin figuré par le mirmillon.
Le Rétiaire est certainement le gladiateur le plus connu et le plus
facilement identifiable. Son armement caractéristique en fait un
emblème de la gladiature. Contrairement au thrace, au samnite ou au
gaulois, gladiateurs contemporains de son apparition, il n'est pas un
gladiateur "ethnique".
(Sources : Wikipédia, ACTA).
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