 |
Alyscamps
|
|
 |
Bien que l'on ne désigne généralement par le nom d'Alyscamps que
léglise de Saint-Honorat et l'allée des sarcophages (aménagement
artificiel du XVIIe siècle), et qu'on l'associe à la
période chrétienne, le terme s'applique à toute la nécropole
orientale qui s’est développée le long de la voie Aurélienne.
Grâce à des études et fouilles récentes, on connaît mieux
l'évolution de cette nécropole, dont la partie la plus ancienne, qui
date de la fin du Ier siècle av. J.-C., de trouvait au
pied même du rempart. Tandis que cette partie haute de la nécropole
n'a reçu que des incinérations, on constate une extension de la
nécropole vers les parties basses, au sud et à l'est, à partir du
IIe siècle, quand on commence à pratiquer l’inhumation.
C'est à l'extrémité sud-est de cette nécropole, à l'endroit de
l'église Saint-Honorat que fut inhumé, selon la tradition, le martyr
arlésien Genest (Genesius), un greffier qui avait refusé de signer
les condamnations à mort, sans doute à l'époque des persécutions
sous l'empereur Dèce (250). Poursuivi par des légionnaires, il
traversa le Rhône à la nage, mais fut rattrapé à Trinquetaille et
décapité prés d'un mûrier. Son corps fut ramené sur la rive gauche
et enseveli aux Alyscamps, dans une zone qui ne semble pas avoir
servi antérieurement pour des inhumations. Ces deux lieux sont
devenus, au cours des siècles, des centres de nécropoles ad sanctos
(« auprès des saints ») et, aux Ve et VIIe
siècles, les auteurs chrétiens rappellent volontiers que la ville,
l’urbs Genesii, était protégée par le sang et le corps du martyr.
Les débuts de cette vénération demeurent imprécis.
La tombe de Genest ne se distinguait certainement pas des autres
sépultures aux alentours, qui ont du être relativement rares. La
fouille des la crypte de Saint-Honorat a certes permis la découverte
de plusieurs tombes en coffre de bois, datables du IVe
siècle, mais aucune n'a reçu un traitement qui laisserait supposer
qu'ils s'agissait de tombes privilégiées, ni d'ailleurs de tombes
chrétiennes. D'autres inhumations datables du IVe siècle
ont été fouillées en 1975 sur le site du jardin d'hiver, à plus de
700 mètres à l'ouest de Saint-Honorat.
Ce n’est que dans la seconde moitié du IVe siècle, avec
l'importance croissante du culte des reliques, que la sépulture de
Genest commence à être recherchée pour des inhumations, et notamment
celles des évêques arlésiens, dont le premier est sans doute
Concordius, mort vers 380-390. La première attestation certaine de
l'existence d'une basilique funéraire à cet endroit ne remonte
cependant qu'au milieu du Ve siècle, quand l'évêque
Hilaire est inhumé « in basilica sanctis Genesii ». Les fouilles
menées dans les années 1930-1950 devant Saint-Honorat permettent
d'observer cet entassement de tombes de fidèles qui souhaitaient
reposer le plus prés possible du martyr et de profiter de sa
sainteté.
Ces sarcophages relativement simples et sans décor ni épitaphe, sont
posés dans les enclos funéraires qui correspondent probablement à
des concessions familiales et collégiales. Plusieurs de ces enclos
se sont succédés, bien que la chronologie exacte demeure imprécise.
Dans l'un des murs a été trouvé un tesson de céramique datable de
360-470. La même datation est donnée par des monnaies trouvées lors
de fouilles anciennes, mais associées, semble-t'il, à de la
céramique un peu plus récente.
Ces enclos montrent une orientation légèrement différente par
rapport à celle de l’église Saint-Honorat, qui a été construite à
partir du XIe siècle, remplaçant une église préromane
dont la date reste incertaine. Au Moyen Âge, la partie orientale de
la nécropole des Alyscamps appartenait à la puissante abbaye
Saint-Victor-de-Marseille, contrairement à la partie occidentale,
qui faisait partie du monastère Saint-Jean, fondé par l'évêque
Césaire au début du VIe siècle. Pour les moines de
Saint-victor, le vocable du martyr arlésien n'était sans doute pas
aussi prestigieux, et ils l'ont remplacé par celui d'Honorat, évêque
d'Arles entre 426 et 429, mais surtout fondateur du monastère de
l'île de Lérins, l'un des foyers, avec Saint-Victor, du monachisme
provençal.
|
 |
|
|
|
|
alyscamps00
Les Alyscamps
|
alyscamps01
Chapelle Saint-Accurse
|
alyscamps02
Chapelle Saint-Accurse
|
alyscamps03
Chapelle Saint-Accurse
|
 |
|
|
|
|
alyscamps04
Chapelle Saint-Accurse
|
alyscamps05
Maison du gardien des Alyscamps
|
alyscamps06
Maison du gardien des Alyscamps
|
alyscamps07
L'Allée des sarcophages aux Alyscamps
|
 |
|
|
|
|
alyscamps08
Cénotaphe des consuls
|
alyscamps09
L'Allée des sarcophages aux Alyscamps
|
alyscamps10
L'Allée des sarcophages aux Alyscamps
|
alyscamps11
Les Alyscamps par Van Gogh
|
 |
|
|
|
|
alyscamps12
L'Allée des sarcophages et Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps13
L'Allée des sarcophages et Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps14
Ancien champ de fouilles devant l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps15
L'Eglise Saint-Honorat : vue extérieure Nord-Ouest
|
 |
|
|
|
|
alyscamps16
Baie restaurée de la façade nord de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps17
Eglise Saint-Honorat, façade Nord-Ouest
|
alyscamps18
Nord-Ouest de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps19
Eglise Saint-Honorat, façade Nord-Ouest
|
 |
|
|
|
|
alyscamps20
Entrée de la cour l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps21
Cour de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps22
Entrée de la Chapelle des Mollégès
|
alyscamps23
Entrée de l'Eglise Saint-Honorat
|
 |
|
|
|
|
alyscamps24
Entrée de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps25
Chapelle à l'intérieur de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps26
Intérieur de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps27
Coupole sur trompes de l'Eglise Saint-Honorat
|
 |
|
|
|
alyscamps28
l'Abside et l'entré de la Crypte de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps29
L'entré de la Crypte de l'Eglise Saint-Honorat
|
alyscamps30
La Crypte de l'Eglise Saint-Honorat
|
 |
|