|
Le cloître.
Les bâtiments conventuels (XIIe XVIIIe siècles)
Le cloître est le centre de la vie monastique. Il dessert et
relie tous les bâtiments conventuels. Côté Est se trouve le chapitre
ou salle capitulaire. L'abbé entouré des moines y lisait chaque jour
un chapitre (du latin. capitulum) de la règle de saint benoît. Dans
cette pièce se déroulaient les événements importants de la vie
communautaire : l'élection de l'abbé, la prise d'habit. la gestion
des biens... Enfin les moines s'exerçaient à reconnaître leurs
fautes lors du chapitre des couples. Côté Sud, le réfectoire, voûte
en berceau surbaissé, est surmonté par l'ancien dortoir collectif.
Ce dernier fut divisé en petites chambres au XVIIe siècle. On y
accédait par un escalier à vis, aujourd'hui ruiné, dont la porte est
ornée du blason de l'abbé Pierre de Foix (1450-1462). A l’Ouest. les
bâtiments médiévaux, cellier, cuisine, four à pain, bibliothèque et
hôtelleries, ont été détruits en 1704 pour laisser place aux nouvelles
constructions des religieux de Saint-Maur. On procéda alors au
réaménagement de la galerie Ouest. L'ensemble du cloître édifié
en pierres de taille est dominé par le clocher (Xlle) sur les murs
duquel subsiste le décor classique d'une horloge mécanique placée au
XVIIe siècle.
Le cloître. Architecture et décors (XIIe XIXe siècles)
Le cloître de Montmajour s'apparente par son architecture aux
abbayes cisterciennes. Quatre galeries percées d'arcades supportées
par des colonnes et des chapiteaux s'ouvrent sur le jardin central
où se trouve un citerne. Les voûtes sont en berceau et supportent une
toiture faite de dalles. Les consoles sculptées côté mur et les
chapiteaux placés côté jardin évoquent tout à la fois des sujets
profanes, sacrés, réels et fantastiques. Les animaux, surtout, sont
en grand nombre. Ils illustrent ce monde médiéval peuplé de bêtes et
de monstres, une faune à la mesure de l'homme (ours, chameaux,
béliers, âne) mais sauvage, également et inquiétante (tarasques,
dragons, chimères...) ou bien totalement fantaisiste comme ces faces
humaines portant des cornes et côtoyant des diables entourées de
flammes... Ces sculptures remarquables rappellent le cloître de la
cathédrale Saint-Trophime d'Arles. Enfin, la richesse du décor
(cannelures, feuille d'acanthe...) Témoigne du goût des moines pour
la culture antique. Les décors de la galerie nord ont été restaurés
au XIXe siècle par l'architecte Henri Révoil (1822-1900).
|
|