2012-08-12 vars |
Vestige le plus ancien de la vallée avec le château, L'Eglise du village est une preuve que l'homme s'est installé depuis fort longtemps en ce lieu. Elle date vraisembleblement du XIIIème siècle même si elle a été mainte fois détruite par les invasions et les guerres, et reconstruite par la suite. Son portail est précédé de deux lions qui
soutenaient la couverture d'un porche aujourd'hui disparu.
Du reste, de chaque côté de l'arc du portail, on peut encore
voir deux départs d'arretes qui le laissent à penser.
Ces Lions s'inscrivent dans la tradition des "réal" des églises
des Hautes-Alpes, inspirés de celui de la cathédrale d'Embrun
(ce dernier daté du 13e siècle reprend lui-même le modèle des
portes triomphales à lions stylophores mis au point dans des
édifices romans d'Italie du nord tels que les cathédrales de
Modène, Ferrare, Crémone et Vérone). Le portail est quant à lui surmonté d'un arc en
plein cintre supporté par des colonnes en retraite successive.
Des chapiteaux sont décorés de mascarons et de coquilles faisant
ainsi référence au pélérinage de Saint Jacques de Compostelle.
Sans doute, des varsincs ont fait le "Camino de Santiago" et en
remerciement d'un voeu exaucé, ont peut être participé au
financement de la construction de l'Eglise. La façade est percé d'une rosace qui se trouve
placée en dissymétrie par rapport au portail. On peut imaginer
que cette rosace a été percée pour éclairer la tribune qui à
l'intérieur de l'église aurait pu être installée. Enfin rappelons que l'église est placée sous le vocable de Saint-Marcellin. Ce dernier qui fut le premier Evêque d'Embrun de 354 à 374 et le grand évangélisateur des Hautes-Alpes, mourut en martyre après s'être réfugié dans le haut de la vallée de Crévoux. Une pierre sur laquelle il s'appuya, en porte, dit-on la trace. |