08 Chaumont |
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Les écuries |
Le cheval occupe, durant la seconde moitié du XIXe siècle,
une place prépondérante. Même si le chemin de fer le
remplace progressivement pour les moyens et les longs
déplacements, l'animal est encore à ce moment le mode de
traction le plus répandu pour les particuliers. Il peut
être aussi une marque de richesse. Depuis plusieurs siècles
déjà, l'équipage hippomobile est un indispensable signe
d'aisance ; horsr de chez lui, le noble seigneur ou le riche
bourgeois peut arborer ses armes peintes sur sa voiture,
montrer la magnificence des livrées de ses valets de pied. À la campagne, le cheval est aussi un sport, auquel tout home bien né se doit de s'adonner. Enfin, ce noble compagnon est nécessaire à l'organisation des chasses à courre montées, autre symbole marquant du train de vie d'une "bonne maison". À ce titre les écuries du château de Chaumont sont exemplaires et représentatives de ce que l'aristocratie fortunée fait construire à la fin du XIXe siècle pour abriter ses chevaux. Pa son mariage avec le très riche héritière Marie-Charlotte Say, le prince Amédée de Broglie devient châtelain et propriétaire terrien à Chaumont, en 1875. Le jeune couple très en vue confie à un architecte de renom, Paul-Ernest Sanson, la restauration complète du château, et en 1877, la construction d'écuries qui se doivent d'être somptueuses, pour accueillir dans le luxe et le confort une cinquantaine de chevaux. Ces écuries, sur le prince fera visiter avec orgueil, participent de son train de vie : réception de nombreux invités, chasses à courre deux fois par semaine, etc. |