L'archéologie subaquatique s'avère complexe dans le cas du Rhône. Outre les conditions de travail en plongée, cela tient au milieu particulier du fleuve : vaste réceptacle qui a reçu, emmagasiné et déplacé à sa guise, au gré du relief de ses pentes et de la force du courant, des éléments disparates, souvent "décontextualisés".

Dès 2003, les découvertes à fleur du limon de fragments architecturaux et de statues révèlent un contexte dont le faciès diffère nettement des zones portuaires habituelles et n'entre plus dans la logique stratigraphique connue. C'est ensuite un ensemble de sculptures qui est mis au jour en 2007, avec notamment le fameux portrait de César. 0n dénombre alors trois cent trois fragments d`architecture et quarante-quatre sculptures.

Cependant on ne peut définir aujourd'hui avec certitude l'origine de ces divers regroupements de sculptures de marbre. de calcaire et de bronze.
La cohérence de cet ensemble et l'utilisation de l'espace de la rive droite restent à découvrir. En attendant leur décryptage, ces objets sont le manifeste de traces tangibles d'une ville double révélée par le fleuve, jusque-là rêvée, supposée, suggérée par Ausone.