2010-04-04 cesarRhone |
Arles la double Pourquoi en effet, la ville d'Arles, en complète expansion depuis la fondation de la colonie romaine, se serait-elle confinée dans ses remparts, sur une seule rive, alors que toutes les autres villes romaines fluviales, Rome la première, mais aussi Vienne et Lyon, ont très vite franchi leur fleuve ? Si cette idée d'une Arles double bouleverse encore les schémas traditionnels, il faut préciser que les fouilles terrestres directement en bordure du fleuve, seules susceptibles de livrer les fondations de grands édifices antiques - où la hauteur de remblai est de l'ordre de 6 ou 7 m - restent à faire. Les découvertes récentes dans le Rhône ne permettent cependant pas de restituer avec précision cette partie de la ville double. Tout au plus les vestiges subaquatiques indiquent que cette façade du fleuve sur la rive droite, richement ornée et composée de gros édifices, jouait sans doute un rôle ostentatoire. En affichant ainsi la richesse des Arlésiens et la grandeur de la cité, elle servait de propagande à la puissance de Rome. En effet, considéré comme une frontière dès le Moyen Âge, le Rhône était dans l'Antiquité une très grande artère de communication et participait à la "mise en scène" de l'espace urbain. |
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(DMC-FZ18; 0.100 s (1/10); 4.6mm (35mm equivalent: 28mm); f/2.8) |
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