Présent dès le début du peuplement de l'île, le rhul est étroitement
lié au développement et aux crises de l'industrie sucrière.
Dès 1704, des alambic permettent de distiller le fangourin (jus de
cannes) et d’obtenir ainsi de l’eau de vie, qui a pour nom arack,
guildive, tafia ou rhum.
En 1815, Charles Desbassayns crée la première distillerie à la
Rivière des Pluies puis quelques mois plus tard la première usine
sucrière. L’industrie sucrière utilisant toutes les cannes
disponibles, la distillation du rhum ne se fait donc qu’à partir de
la mélasse.
Vers 1833, la production de rhum prend son essor mais sa
consommation est essentiellement locale. En 1860, l’île compte 40
distilleries. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la production
se stabilise autour de 2 millions de litres de rhum par an.
À partir de 1884, les exportation se développent vers la France.
La Réunion produit en majorité des rhum "traditionnels de sucrerie",
obtenus par distillation de la mélasse.
Cependant, les producteurs, engagés dans une démarche qualitative,
proposent aujourd'hui d'autres types de rhums.
- le rhum agricole dont la matière première est le jus de canne
ou vesou.
- le rhum léger, largement utilisé en liquoristerie.
- le rhum grand arôme, a la saveur très corsée.
Un travail de bonification permet d'obtenir dés produits plus
élaborés :
- le rhum vieux est un rhum mis en vieillissement dans des fûts
de chêne pendant 3 à 15 ans, voire davantage.
- le rhum mature ou "rhum paille", d'une belle couleur ambrée,
est obtenue après conservation quelques mois en foudre de
chêne.
Autrefois, le rhum de contrebande dit "rhum marron" était
fabriqué et vendu clandestinement. Il était réputé de meilleure
qualité que le rhum de distillerie
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